Interdites pour un certain nombre de métiers de la fonction publique, les étrennes sont encore souvent d’actualité pour d’autres professions liées au service, gardiens d’immeubles en tête ! Mais saviez-vous que dans la sphère privée aussi, les étrennes pouvaient être données ? Retour sur une coutume ancestrale… et sur une question primordiale : les étrennes, on en donne ou pas ?!
Pour comprendre l’origine des étrennes, il faut se plonger en 745 avant notre ère. À cette époque, on racontait qu’un bois sacré se trouvait aux portes de la ville, celui de la déesse Strenia. En fin d’année, le peuple avait pour habitude de s’y rendre afin de récolter bois et verveine et d’en faire offrande aux élus de la cité. Avec le temps, la tradition a évolué. La verveine s’est transformée en miel, en dattes ou encore en figues, et les étrennes ont dépassé les frontières. Souvent interdites car considérées comme de la corruption, les étrennes ont fini par pénétrer le foyer familial et par être offertes… aux enfants !
De nos jours, les étrennes ont pris une tout autre forme et l’argent de poche a remplacé la verveine et les douceurs d’antan ! Seul point commun avec la période romaine : les étrennes continuent d’être distribuées au moment de la nouvelle année. Parfois méconnue par les nouvelles générations, la tradition résiste néanmoins. Tout comme Rome ne s’est pas faite en un jour, cette tradition n’est pas prête de disparaître…
Donner des étrennes aux enfants est un choix personnel qui appartient à chacun. Néanmoins, on observe que les étrennes sont souvent un bon complément à l’argent éventuellement reçu à Noël et qu’elles permettent aux plus jeunes d’aborder la période de janvier (et donc des soldes !) avec un pécule plus conséquent. Une bonne occasion en somme de leur faire plaisir tout en leur permettant de gagner en autonomie et de gérer leur argent.